Hublot 826
Hublot 826 est la vision réduite de l’oeil d’un photographe prisonnier d’un navire qui, mis en quarantaine, est amarré aux berges d’une cité fantôme.
Nous sommes à Hong Kong là, où presque à l’arrêt, la vie s’est étrécie aux dimensions de l’oeil d’un hublot sur lequel les idées, les phantasmes, les êtres imaginaires, au fil de la pensée, sur des bateaux surgissent, passent telles les apparences puis s’effacent, illusions emportées sur les mers, ne laissant sur le verre que le sillage des perles des larmes de la pluie.
C’est l’histoire du voyage d’un homme qui, passager du fil de sa pensée, tente clandestinement de s’échapper de son étroite prison de verre, mêlant à son esprit les ombres et les lumières naturelles de la mer, du ciel et des nuages, qui à chaque seconde, changeant leur longueur d’onde, reflètent les couleurs chaudes de son espoir, allant jusqu’à celles noires des nuits de désespoir. Des nuits pendant lesquels, du bastingage du rêve, il lance des bouteilles dans les mers d’encre de Chine comme un appel à l’aide.
C’est l’histoire de la vie humaine qui, en sursis, au temps d’une pandémie, passe sur un bateau-phare, s’allant vers l’horizon comme une lumière d’espoir.